Crédits : Clément Vallos et Lâm Hua pour ARTE France et Bigger Than Fiction

L’eSport transcende les frontières, les sexes et les âges et rassemble des joueurs aux quatre coins du monde, rassemblés en communautés, éradiquant la vision recluse qu’on a pu, dans le passé, porter sur les gamers. Fini les "geeks" : des pères de trente-cinq ans aux plus petits, la communauté ne cesse de s'agrandir.

L'eSport fait vivre (4/10) - Fans sans frontière

Fin du premier jour de compétition.


Au coeur du stade, les parties s’enchaînent et la seconde phase de poules se termine sur un match opposant les danois d’Astralis aux suédois de Fnatic.

Face aux 10 joueurs, 10 000 spectateurs chauffés à blanc les encouragent depuis les gradins.
Considérés comme un public de niche (je ne suis pas certain) il y a encore quelques années, les fans d’eSport sont aujourd’hui plusieurs centaines de millions à travers le monde. Grandi avec internet, ils ont créé leur propre langage et leurs propres règles.

JACK - étudiant

Jack : em>« Je m’appel Jack, j’ai 21 ans. Je joue surtout à Counter Strike et League of Legends. Mais avant tout, c’est Counter Strike. J’adore le eSport, c’est accessible à tout le monde, que tu sois une fille, un garçon, un vieux, un jeune, peu importe, et c’est pour ça que ça me plaît. C’est pour nous tous. Grâce au eSport, j’ai fait énormément de rencontres, des gens venus d’autres villes, d’autres pays, de différentes régions du monde. Tu trouves tes amis dans le jeu, tu joues avec eux, et ensite, tu les vois en éralité, grâce à ces évènements incroyables. Et puis il y a les équipes que tu soutiens, l’équipe polonaise ou n’importe quelle autre, c’est quelque chose d’énorme. »

DREAM HACK TOURS – 2017

  • Joueur 1 : « Allez, les mecs, on est chauds là. »
  • Joueur 2 : « GJ Rek. »
  • Joueur 3 : «Y’en a un qui est de chez nous. Maclain toujours. Non, non, non, non. Avance. »

CONSTANCE - étudiante

Constance : « Moi, ce qui m’intéresse dans l’eSport, c’est vraiment le côté social et compétitif. Faut aimer se battre, à ne pas abandonner, avoir des valeurs qu’on retrouve dans le sport comme le football. Moi, c’est la même chose, chuis née avec un PC et j’ai toujours joué et pour moi c’est normal d’aller regarder des matches de jeux où chuis impliquée. »

STEPHANE - étudiant

Stéphane : « J’ai 20 ans, chuis étudiant à la fac en 3e année de langues étrangères appliquées. L’eSport prend quand même une place assez conséquente dans ma vie. J’y passe plusieurs heures tous les jours et j’aspire peut-être plus tard à passer ma vie dans ce milieu là, que ce soit en tant que streamer, en tant que joueur professionnel. L’année prochaine, j’ai l’intention par exemple de prendre une année et de la dédier entièrement à cela. Tous les gens de notre génération de notre âge baignent dans les jeux vidéos. Ca créé forcément de l’engouement autour de ça. Y’a beaucoup de nouvelles technologies qui émergent. Du coup, ouais le public de l’eSport est très vaste. J’ai déjà vu des pères de 35 ans venir avec leurs enfants. Et je vois aussi des enfants de 14 ans qui demandent l’autorisation aux parents pour aller dans des évènement sportifs pour voir leurs équipes favorites. »

RUDY - étudiant

Rudy : « Si chuis si passionné par l’eSport, c’est parce que grâce à internet, je me suis reconnu dans une communauté qui n’existait pas, à travers la télé, la radio, les médias conventionnels. Le jeu vidéo s’intègre de plus en plus dans la société en fait. Il est en train, on est en train de sortir des clichés et c’est plûtot une bonne chose. »

Commentateur : « Ils savent où il est, JW les attend, ils sont tous les deux… Quel tir ! Mais c’est pas fini ! »

SOPHIA METZ - Fondatrice de Bar Gamers

Sophia Metz : « Je m’appelle Sophia Metz et j’ai fondé en 2012 avec des partenaires de Meltdown, qui est un bar dédié aux sports électroniques, où les gens viennent regarder des matches de jeux vidéos et jouer en buvant des verres. On voyait qu’il y avait vraiment un public grandissant pour l’eSport, des gens qui voulaient se rassembler, qui voulaient regarder des matches ensemble, qui voulaient rencontrer d’autres passionnés. Mais il n’y avait rien qui existait pour les accueillir. Quand on a commencé, on nous a dit que ça marcherait jamais parce que les geeks aiment pas sortir. Mais c’est faux.
On prouve tous les jours que c’est faux. On a des gens qui viennent de plein d’univers différents, en fonction des jeux et donc on a une communauté qui partage énormément, qui est très très sociale et c’est ce qu’on voit au quotidien. On est un bar qui est beaucoup plus social finalement qu’un établissement qui n’aurait pas ce prétexte de l’eSport et du gaming pour partager et se rencontrer.
Je pense qu’aujourd’hui, il y a une certaine base d’intérêt pour le sport classique de la part des plus jeunes et qu’effectivement l’eSport vient un peu prendre cette place. Avant, on adorait jouer dans son salon avec ses amis, avec son grand frère. Aujourd’hui, on a la possibilité d’avoir ce même esprit d’équipe avec des gens qu’on n’a jamais rencontrés auparavant et avec qui on peut partager l’engouement pour le jeu, la victoire, la défaite, défier des gens, se mesurer aux gens et puis tout simplement apprécier une bonne game en étant entouré.
Plus on va aller vers ce côté très digital de l’eSport, du jeu vidéo et évidemment de la réalité virtuelle, plus on va avoir envie aussi de venir se retrouver autour d’un verre dans la vraie vie. »

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