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Bienvenue sur mon blog perso oĂč je sĂ©lectionne des vidĂ©os eSport

Le blog des vidéos sur le Sport Electronique

Bienvenue!
Les jeux vidĂ©o ont envahi les Ă©crans du monde entier, mais ce que l’on sait un peu moins, c’est que des milliers de joueurs se sont professionnalisĂ©s.

On les appelle les pro gamers et certains d’entre eux gagnent des milliers de dollars chaque annĂ©e.
Les meilleurs viennent le plus souvent de la Corée du Sud.
Dans ce pays, l’eSport, ou sport Ă©lectronique est aussi populaire que le football.

De la France à la Corée, Adel, un des meilleurs pro gamers français nous fait découvrir le monde du eSport.

Dans ce documentaire, il va essayer de comprendre pourquoi SĂ©oul s’est imposĂ©e comme la Mecque du pro gaming.


GALAXIE PRESSE PRESENTE VIVRE POUR JOUER
REALISE PAR MARIKA JULIEN


Le voyage commence en France, plus prĂ©cisĂ©ment au Futuroscope de Poitiers, oĂč a lieu chaque annĂ©e la Gamers Assembly, un des plus importants rassemblements de gamers en Europe.
Dans les 800 joueurs inscrits au tournoi, on compte une poignée de professionnels.

Immersion dans le milieu français des progamers

Adel : « Salut tout le monde ! Je m’appelle BenoĂźt Stypsteen. Je suis pro gamer connu sous le pseudonyme Adel. Je suis aussi le nouveau Game One Reporter. Vous allez pouvoir me suivre Ă  la dĂ©couverte de l’eSport en France et en CorĂ©e. Et lĂ , tout de suite, ben je vais chercher mon stuff pour m’installer pour participer au tournoi. Ciao. »

Adel a la chance de vivre entiĂšrement de sa passion. Ils ne sont que 4 ou 5 français Ă  pouvoir dĂ©gager suffisamment de revenus pour arrĂȘter toute autre activitĂ© professionnelle. Mais cette vie a un prix, un entraĂźnement quotidien et souvent intensif pour pouvoir rester parmi les meilleurs joueurs mondiaux.

Chaque joueur se spĂ©cialise dans un seul jeu. Mais pendant un tournoi comme la Gamers Assembly, plusieurs compĂ©titions se dĂ©roulent en mĂȘme temps. Starcraft II, Counter Strike, Call of Duty ou League of Legends.
Ces regroupements de joueurs existent depuis le début des années 2000. On les appelle les lan party.

Le principe est simple, chaque joueur s’inscrit et acquitte des droits de participation. Il amùne son propre PC et s’installe dans la salle.

Adel : « Je prĂ©fĂšre ĂȘtre avec des gens que je connais. Histoire de discuter un peu du jeu, tout ça. Sans avoir Ă  se lever. »

Adel s’installe Ă  cĂŽtĂ© des membres de son Ă©quipe Millenium, la premiĂšre Ă©quipe de pro gamers française.
Il joue à Starcraft II, un jeu de stratégie en temps réel joué par plus de 4, 5 millions de personnes à travers le monde. Pour les spécialistes, ce jeu, ainsi que son grand frÚre Starcraft, compte parmi les plus importants jeux vidéos de tous les temps.

Adel a dĂ» se battre pour s’imposer et a encore du mal Ă  rĂ©aliser sa chance.

Adel : « Depuis Starcraft II, je savais que j’avais un certain potentiel sur ce jeu. Donc, je me suis vraiment mis Ă  fond. Je pensais pas percer et en ĂȘtre lĂ  aujourd’hui. Si je reviens 2 ans en arriĂšre, au dĂ©part, il n’y avait pas beaucoup de compĂ©tition, c’était pas Ă©vident. Pourtant, je m’étais quand mĂȘme mis Ă  fond sur ce jeu et maintenant je suis vraiment trĂšs satisfait de ce qu’il s’est passĂ©. »

MĂȘme s’il est un des meilleurs joueurs français, Adel a quand mĂȘme un peu de pression. L’an dernier, c’est lui qui a gagnĂ© le trophĂ©e de la Gamers Assembly. Et il compte bien conserver son titre cette annĂ©e.
Mais avant d’accĂ©der Ă  la finale, il doit passer les phases de poules et vaincre de nombreux adversaires.

Adel : « Le niveau français, c’est le top niveau. Y’a tous les meilleurs joueurs français et quelques trĂšs bons Ă©trangers. Donc, ça va ĂȘtre quand mĂȘme trĂšs difficile de l’emporter. »

Les deux premiers ont un niveau bien infĂ©rieur au sien. Les combats sont de simples formalitĂ©s. Pourtant, quelle que soit la personne qu’il a en face de lui, Adel essaye de toujours jouer Ă  son top niveau.

Adel : « Ben, je pense que c’est respecter de jouer Ă  fond quoiqu’il arrive. Ne pas essayer de jouer en fonction du niveau de l’adversaire. Parce que lui, je pense que s’il vient faire un tournoi avec un bas niveau, c’est pour affronter des bons joueurs et un peu se tester vis Ă  vis d’eux. Alors, si en face, t’as un mec qui se fout un peu de votre gueule en jouant n’importe comment, je prĂ©fĂšre rester sobre et essayer de bien jouer quand mĂȘme. »

« T’as quand mĂȘme bien jouĂ©, hein ! »

Et en bon gagnant, il donne mĂȘme quelques astuces Ă  ses adversaires pour les aider Ă  progresser.

Adel : « Faut toujours ĂȘtre toujours plus ou moins au courant, soit par un jeu agressif, et tu vas te rendre compte au nombre d’unitĂ©s qu’a ton adversaire, qu’il peut faire. Et donc lĂ , il faut absolument que tu lances une forge ou quelque chose... »

Les joueurs pros se considĂšrent comme des athlĂštes de haut niveau. Pourtant, l’eSport est encore mĂ©connu en France et l’image du gaming reste un peu nĂ©gative, mĂȘme si les choses sont doucement en train de changer.
MoMan est le plus ancien pro gamer français et il a pu constater l’évolution.

MoMan : « Pour ĂȘtre honnĂȘte, au dĂ©but, je disais Ă  personne que j’étais un gamer, Ă  la fac et tout, parce que dĂšs que j’entendais ‘gamer’ Ă  cĂŽtĂ©, c’était limite genre ‘Oh la la, c’est incroyable !’ Donc je disais rien. J’étais quand mĂȘme un bon gamer. Mes parents disaient ‘Ouais, les Ă©tudes et tout, c’est trĂšs important !’ Comment savoir que finalement j’ai rĂ©ussi Ă  percer dans ces choses lĂ . J’ai eu cette chance lĂ  et lĂ  maintenant, ils sont plus ouverts parce que voilĂ , j’ai un salaire, c’est assez stable. Des fois, ça peut avoir des embuches, mais c’est stable. »

La carriĂšre de pro gamer fait rĂȘver de nombreux joueurs. Certains reçoivent mĂȘme le soutien de leurs parents. C’est le cas de Julien. A 16 ans, il vient d’arrĂȘter ses Ă©tudes avec la bĂ©nĂ©diction de son pĂšre. Il va essayer de devenir pro, et pour ça, il est prĂȘt Ă  beaucoup de sacrifices.

Julien Ouzouf : « Va falloir que je passe facilement une dizaine d’heures par jour Ă  m’entraĂźner sur un ordinateur. Donc, pas sortir ĂȘtre assis. Bon, Ă  faire des pauses toutes les 2 heures par exemple. Mais quand mĂȘme, c’est 10 heures. Ca paraĂźt facile dit comme ça, mais c’est trĂšs contraignant. Je me sens un peu pionnier parce que ben c’est vrai que, surtout en France, l’eSport est peu dĂ©veloppĂ© et surtout peu acceptĂ©. »

Mais heureusement pour lui, son pĂšre accepte son choix car il considĂšre l’eSport comme un vĂ©ritable sport.

Eric Ouzouf : « Parce qu’il y a des phases d’entrainement, y’a des compĂ©titions. Y’a un esprit de compĂ©tition Ă  avoir et y’a un esprit conquĂ©rant Ă  avoir. C’est pas juste de jouer pour le fait de jouer, ‘Chuis content, je vais pas Ă  l’école.’ C’est vraiment un investissement intellectuel. Donc, pour moi, mon fils est sportif de haut niveau avant de d’ĂȘtre un joueur de jeux vidĂ©o. »

Pendant ce temps là, la compétition bat son plein.
Pour Adel, le niveau des adversaires augmente Ă  mesure qu’il progresse dans le tournoi. Il bat ce joueur, aprĂšs avoir concĂ©dĂ© une manche, ce qui lui permet d’accĂ©der aux quarts de finale. Il affronte ensuite Daishi, un jeune gamer prometteur, un de ses principaux rivaux. Toute son Ă©quipe est lĂ  pour le supporter. Mais malgrĂ© le soutien de ses amis et ses fans, Adel s’incline.
Adel assiste à la finale du tournoi en simple spectateur. Mais malgré sa déception, il ne manque rien du show. Les grandes finales sont conçues comme de véritables spectacles.

L’eSport français n’en est qu’à ses balbutiements, mais il gagne chaque jour un peu plus de terrain.
Pour le moment, il n’existe qu’un seul pays au monde oĂč l’eSport est vraiment arrivĂ© Ă  s’imposer, la CorĂ©e du Sud.

Direction Séoul et le progaming Sud Coréen

Pour essayer de comprendre pourquoi Seoul est considĂ©rĂ©e comme la Mecque du gaming, Adel va mener l’enquĂȘte et quelques jours plus tard, il s’envole pour la CorĂ©e.
Il n’a encore jamais eu la chance de dĂ©couvrir ce pays, pourtant il en rĂȘve depuis une dizaine d’annĂ©es.

Adel : « LĂ , je me sens bien, j’ai envie de dĂ©couvrir cette ville. J’ai hĂąte de manger quelque chose dans un resto Ă  SĂ©oul. Et donc lĂ , on va prendre un taxi et on va essayer de trouver l’hĂŽtel et puis aprĂšs on va peut-ĂȘtre essayer d’aller manger. Allez, on est partis. »

Aux premiers abords, SĂ©oul apparaĂźt comme une ville de contrastes. DerriĂšre les grattes-ciel, se cachent de petits quartiers traditionnels, comme celui oĂč Adel va passer sa premiĂšre nuit.

Adel : « Alors, voilĂ  la Moon Guest House. Ca a l’air vraiment typique. Ca a l’air gĂ©nial. VoilĂ  ma chambre. »

AprÚs cette longue journée de voyage, Adel part se promener en ville. Ce soir, il teste le Samgyeopsal, un des plats les plus connus de Corée du Sud, avec Yori, sa guide et interprÚte pour le voyage.

Adel : « On va manger un barbecue coréen. »
« Chuis en train de détailler les morceaux de lard. On prend la sauce... »

La CorĂ©e du Sud est un petit pays, mais c’est un gĂ©ant de l’électronique et d’Internet.
Ici, le mĂ©tro est Hi-tech. MĂȘme sous la terre, on peut trĂšs bien capter le web.
Les coréens surfent sur internet partout et à toute heure de la journée. A la maison, au bureau ou dans le métro. Le débit moyen par habitant est le plus élevé au monde.

Nous commençons le voyage dans ce quartier du centre de SĂ©oul. Un centre d’affaires oĂč les salariĂ©s peuvent quand mĂȘme se dĂ©tendre en se promenant le long de ce canal.

Adel : « Il fait trĂšs chaud aujourd’hui Ă  SĂ©oul. La ville est vraiment superbe. C’est entre buildings et petits quartiers typiques. Et mĂȘme en pleine journĂ©e, on voit qu’au bord d’une riviĂšre, il y a beaucoup beaucoup de monde qui vient se promener, qui vient prendre un peu le soleil. »

Adel en profite pour tenter sa chance, il fait un vƓu : que son voyage se passe bien.

Adel : « Je l’ai loupĂ©. »

Reste à espérer que cela ne soit pas de mauvaise augure pour la suite.
En CorĂ©e, une grande partie de la population travaille dans le domaine des nouvelles technos. Parmi ces gens d’électronique, une grande marque a su se tirer la part du lion. Adel a obtenu l’autorisation exceptionnelle de filmer leur showroom.
Ici sont exposĂ©s tous les derniers prototypes de l’entreprise mais aussi les inventions qui ont permis Ă  la marque de s’imposer. Un vĂ©ritable musĂ©e, dĂ©diĂ© au monde de la hi-tec.

Adel : « Et donc, ici on a un frigo avec une tablette directement dessus, qui va nous permettre de voir un petit peu ce qu’il y a dans le frigo. Et donc, quand on rentre les aliments, ça les enregistre et ça va permettre de savoir s’ils sont pĂ©rimĂ©s. »

On peut aussi commander directement au supermarchĂ© ses produits alimentaires Ă  partir du frigo, capable de dĂ©tecter lui-mĂȘme s’il manque du lait ou du beurre. Cet autre rĂ©frigĂ©rateur, plus impressionnant affiche la composition des aliments et le temps de cuisson nĂ©cessaire pour chaque plat.
Plusieurs entreprises corĂ©ennes font partie des leaders de l’électronique. Et depuis quelques annĂ©es, il faut aussi compter quelques sociĂ©tĂ©s locales parmi les dĂ©veloppeurs de jeux vidĂ©o qui montent.

ETAPE 1 : A la découverter des développeurs de jeu

Adel : « Alors, lĂ , je vais avoir la chance de pouvoir visiter les studios de dĂ©veloppement de jeux vidĂ©o Red Duck, qui dĂ©veloppe des jeux comme AVA. Et je vais peut-ĂȘtre mĂȘme pouvoir les tester. C’est parti ! »

MĂȘme si le FPS n’est pas vraiment sa spĂ©cialitĂ©, Adel essaie une des derniĂšres cartes dĂ©veloppĂ©e.

« Ça m’arrive de jouer Ă  certains FPS. J’ai surtout jouĂ© Ă  Counter Strike 1.6 en rĂ©seau lan, entre potes. Mais j’en ai testĂ© plusieurs. Call of Duty etc. Et donc, lĂ , c’est un FPS corĂ©en. Il me semble que c’est le premier que je vais tester. »

La prise en main est plutĂŽt rapide, mais Adel se fait rapidement abattre et ses partenaires doivent finir la mission sans lui. Heureusement, ils ont de l’expĂ©rience. Dans son Ă©quipe, ce ne sont pas des joueurs online, mais bien des voisins de bureau. Ce sont tous des employĂ©s et ils ont pour obligation de jouer au moins une heure par jour pour bien connaĂźtre le jeu.

Adel : « Ben lĂ  on a la chance d’ĂȘtre reçus par le grand patron, donc va pas falloir se louper. Je vais pouvoir lui poser quelques petites questions. J’y vais. »

Adel rĂ©alise aujourd’hui sa premiĂšre interview et il a un peu la pression.

  • Adel : « Bonjour ! »
  • Seungtaek Oh : « Bonjour ! »
  • Adel : « Pour une compagnie de gaming, quel est l’avantage d’ĂȘtre en CorĂ©e ? »
  • Seungtaek Oh : « En Europe ou aux Etats-Unis, ils crĂ©ent des jeux ciblĂ©s pour les gamers. En CorĂ©e, les jeux en ligne sont considĂ©rĂ©s comme un art populaire. N’importe qui peut participer et jouer. Ca fait plus de 10 ans que c’est ainsi. Je pense que cela contribue Ă©normĂ©ment Ă  notre approche et Ă  notre savoir-faire dans ce domaine. »
  • Adel : « Merci beaucoup. Au revoir ! »

Suite de la découverte du gaming coréen.
Adel a accĂšs aux bureaux du dĂ©veloppeur d’un nouveau MMORPG trĂšs attendu, quelques jours Ă  peine avant la sortie du jeu.
Adel assiste aux derniers ajustements. Ici, chaque dĂ©veloppeur s’occupe d’un Ă©lĂ©ment bien spĂ©cifique. Cet employĂ© fignole les expressions de visage et des mouvements d’un personnage.
Et bien que l’on soit dans un univers d’heroic fantasy, les sources d’inspiration sont puisĂ©es dans la nature.

Cette jeune fille s’occupe uniquement des dĂ©cors. Le jeu se dĂ©roule sur deux Ăźles formĂ©es sur le dos de titans endormis. Ils sont devenus des continents oĂč plusieurs civilisations ont pu se dĂ©velopper.
Pour en savoir un peu plus sur ce jeu, Adel a la chance de pouvoir rencontrer le directeur artistique.
Il explique en quoi le titre se veut différent des autres MMORPG.

Yi Donggun : « Tera est un MMORPG particulier. Il tente de garder un cĂŽtĂ© « jeu d’action » tout en concervant les traits des MMORPG avec des classes distinctes de personnages : combattants, dĂ©fenseurs ou soutien. Le principal objectif de dĂ©veloppement est d’apporter le meilleur d’un jeu d’action dans un MMORPG en crĂ©ant une harmonie des deux genres. »

Les MMO, ou jeux de rĂŽle massivement multijoueurs, c’est vraiment le hobby prĂ©fĂ©rĂ© des gamers corĂ©ens.
Et si le jeu a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© d’abord pour eux, le PDG de l’entreprise a aussi voulu crĂ©er un produit exportable.

Kim Hyosub : « Depuis la crĂ©ation de l’entreprise, notre objectif est de crĂ©er des MMORPG de renommĂ©e mondiale. Pour permettre aux joueurs du monde entier de partager notre rĂȘve. Au-delĂ  du succĂšs sur le marchĂ© corĂ©en et asiatique, nous cherchons Ă  ĂȘtre connus sur le marchĂ© occidental. Depuis le dĂ©but, nous avons beaucoup modifiĂ© et adaptĂ© le jeu pour y mettre une touche ‘occidentale’. »

Adel : « Alors, ici, on va dĂ©couvrir le marchĂ© de Congjiang, oĂč on peut manger des spĂ©cialitĂ©s comme les Bindaetteok, qui sont les fameuses galettes de soja. Et c’est vraiment trĂšs bon, on va aller goĂ»ter ça. Je crois que c’est des galettes de soja, mais chuis pas sĂ»r. Y’a de l’oignon, des pousses de soja dedans. Ca a l’air super bon en tout cas. Je vais m’en dĂ©couper des petits bouts et je vais pouvoir tremper dans la sauce. C’est trĂšs chaud mais c’est trĂšs croustillant. C’est vraiment excellent. »

AprĂšs ce bon repas, Adel reprendre son enquĂȘte. A l’origine du gaming corĂ©en, y’a ces cyber cafĂ©s, des PC bangs.

Adel : « Alors, lĂ , on est devant un PC bang. Les fameux cyber cafĂ©s corĂ©ens, trĂšs rĂ©pandus ici Ă  SĂ©oul, oĂč les jeunes viennent en famille, entre amis, pour faire quelques games tranquillement. Malheureusement, normalement on n’a pas le droit de filmer ici dans les PC bangs, en CorĂ©e, c’est un peu mal vu. Mais on va quand mĂȘme essayer d’y aller avec une camĂ©ra cachĂ©e, mais c’est pas gagnĂ© d’avance.C’est parti. »

C’est dans ces cyber cafĂ©s typiquement corĂ©ens que les jeux vidĂ©os en rĂ©seau se sont dĂ©veloppĂ©s il y a une dizaine d’annĂ©es. A l’époque, le corĂ©en moyen passait dĂ©jĂ  3 fois plus de temps connectĂ© qu’un français. Il faut dire qu’internet en CorĂ©e a deux atouts : son faible coĂ»t et sa rapiditĂ©. Ici, la connexion coĂ»te moins de 1 euro de l’heure. Les corĂ©ens peuvent jouer sur des PC rĂ©cents et aussi se restaurer.
Adel sympathise avec ce groupe de jeunes qui lui proposent une petite partie de League of Legends.

Depuis quelques annĂ©es, les PC bangs perdent un peu de terrain car les corĂ©ens sont trĂšs bien Ă©quipĂ©s chez eux. Pourtant, beaucoup de personnes continuent de s’y rendre pour se rencontrer et jouer en rĂ©seau. Ils sont souvent jeunes, voire trĂšs jeunes.
Cela donne lieu à des dérives. De nombreuses études ont démontré que la dépendance à internet était un problÚme réel pour les jeunes coréens.

AprĂšs avoir payĂ©, Adel dĂ©cide de continuer l’enquĂȘte.

Adel : « Alors, lĂ , je suis reçu au centre national de traitement contre tout ce qui est addictions liĂ©es aux jeux et Ă  Internet. Bon, j’espĂšre qu’une chose, c’est qu’ils ne vont pas me garder. »

Le gouvernement a crĂ©Ă© ce centre aprĂšs un simple constat : en CorĂ©e, plus de 10 % des jeunes de 10 Ă  19 ans sont accrocs Ă  Internet. Mais chez les 5 Ă  9 ans, le taux d’addiction est de presque 8 %.

Aum Narae : « Certains jeunes ne peuvent plus se passer des jeux sur internet. Souvent ils ont de graves problĂšmes dans la vie rĂ©elle. Internet est un refuge pour eux. La pression scolaire et le manque de dialogue familial font subir beaucoup de stress. Mais ils n’arrivent pas Ă  trouver le moyen d’exprimer leur frustration. Du coup, ils commencent Ă  jouer, ils sont fascinĂ©s par l’univers du gaming. Ils jouent de plus en plus. Et certains d’entre eux n’arrivent plus Ă  faire autre chose. »

Adel : « Maintenant, on va monter tout en haut de cette tour. J’espĂšre juste que l’ascenseur marche. »

La tour mesure 237 mùtres et pourtant, il suffit de 15 secondes d’ascenseur à peine pour arriver tout en haut. C’est parti.

Adel : « On est dĂ©jĂ  arrivĂ©s. Donc, lĂ , on est un peu sur le toit de SĂ©oul. Bon, ça va, c’est pas trop grand comme ville. »

La ville de SĂ©oul s’étend sur plus de 600 kmÂČ. Elle compte 10 millions d’habitants, contre un peu de plus de 2 millions Ă  Paris. Un ocĂ©an urbain, bien loin des rĂ©fĂ©rences europĂ©ennes. La nature est malgrĂ© tout prĂ©sente, la ville est parsemĂ©e de collines et est coupĂ©e en deux par l’immense fleuve Han.

La ville de Séoul a été fondée il y a plusieurs siÚcles. A quelques pùtés de maisons des grattes-ciel, certains secteurs traditionnels sont préservés, comme ici dans le quartier de Bukchon.

Adel : « Alors, lĂ , on est dans un vieux quartier de SĂ©oul. Vraiment typique oĂč on voit derriĂšre moi de superbes maisons traditionnelles. Avec le soleil, c’est vraiment magnifique. »

Ces maisons sont appelées Hanok. Leurs façades et leurs toits sont parsemés de petits détails. Pour en savoir un peu plus sur cette architecture unique, Adel part visiter un des plus vieux palais de Séoul avec une architecte.

Jang Myung Hee : « Nous sommes ici Ă  Unhyenongung, ce nom signifie « la maison sur la colline sous les nuages ». C’était la rĂ©sidence du pĂšre Roi Gojong, le premier empereur CorĂ©en (1852 – 1919) de la dynastie de Chosun. »

Autre particularitĂ© des ces demeures, c’est qu’il n’y a aucun clou et pas une goutte de colle. Toutes les piĂšces de bois sont encastrĂ©es les unes dans les autres. En y regardant de plus prĂšs, on voit que ce n’est pas le seul petit dĂ©tail remarquable.

Jang Myung Hee : « Les détails sur les tuiles des toits variaient selon la famille. A la construction de la maison, les gens devaient choisir les tuiles qui étaient en harmonie avec leur famille. »

Pour essayer de se fondre dans ce décor, pittoresque, Adel a une idée lumineuse.

Adel : « Tous les gens ont l’air d’ĂȘtre en costume, et c’est hyper beau. Je pense que je vais essayer de d’ĂȘtre en condition pour ĂȘtre vraiment bien. LĂ , je pense qu’on va pouvoir essayer un costume traditionnel corĂ©en. Et ça va ĂȘtre vraiment cool. »

Adel essaie le hanbok, la tenue traditionnelle coréenne. Il porte le costume des lettrés et des intellectuels du royaume.

Adel : « Je pense que là chuis pas mal. Ouais. Messieurs, je suis le roi. Je suis obligé de quitter mon casque de libellule. Vraiment trÚs beau, avec ses petites ailes derriÚre. »

AprĂšs la nourriture intellectuelle, il est temps d’aller se remplir l’estomac. Adel se dĂ©cide de goĂ»ter un des mets les plus cĂ©lĂšbres de CorĂ©e du Sud.

ETAPE 2 : Le tournoi GLS

Adel a ensuite rendez-vous de l’autre cĂŽtĂ© de SĂ©oul. Pour traverser la mĂ©tropole, il faut presque une heure. Mais le jeu en vaut la chandelle car il par retrouver un jeune allemand, fraĂźchement dĂ©barquĂ© en CorĂ©e, pour commenter un prestigieux tournoi de Starcraft II.

Adel : « Donc, lĂ  j’ai rendez-vous avec Thomas, allias Khaldor Donc, c’est un commentateur allemand qui commente ici en CorĂ©e des matches de GLS de Code A. Normalement, il doit m’attendre, on va aller le rencontrer et lui poser quelques questions. »

  • Adel : « Bonjour, comment vas tu ? »
  • Khaldor : « Bien, merci. Que penses tu de la CorĂ©e ? »
  • Adel : « J’adore ! Est-ce que tu pourrais nous donner la diffĂ©rence entre les joueurs corĂ©ens et les joueurs europĂ©ens ? »
  • Khaldor : « Il y a une Ă©norme diffĂ©rence de niveau entre les joueurs corĂ©ens et europĂ©ens. Leur gestion du temps est meilleure. Ils consacrent beaucoup plus d’heures au jeu. La plupart des europĂ©ens vont encore Ă  l’école, Ă  l’universitĂ© ou ils ont un travail. Ils ne peuvent pas passer autant de temps Ă  jouer, et leur attitude est un peu diffĂ©rente. Les corĂ©ens, qui dĂ©dient leur vie Ă  Starcraft 2, s’entraĂźnent toute la journĂ©e. C’est visible quand on regarde une partie corĂ©enne et qu’on la compare Ă  une europĂ©enne. C’est aussi un Ă©tat d’esprit. Ils vivent et s’entraĂźnent ensemble, ils ont des entraĂźneurs qui analysent leur jeu et les conseillent. L’attitude gĂ©nĂ©rale envers le jeu est trĂšs diffĂ©rente de ce qu’on voit en Europe. »
  • Adel : « Khaldor, qu’est-ce que tu penses de mon niveau ? Est-ce que tu penses que je peux faire quelque chose en CorĂ©e ? »
  • Khaldor : « Si tu t’entraĂźnes et si tu restes un peu en CorĂ©e, tu as certainement une chance. Mais c’est vraiment trĂšs difficile, incroyablement difficile. »
  • Adel : « Est-ce que tu peux nous emmener visiter le studio de la GLS ? »
  • Khaldor : « Oui, bien sĂ»r, on y va ! »

Le tournoi GLS, pour Global Starcraft League est la référence pour tous les joueurs de Starcraft 2 au monde.
A chaque saison, le vainqueur gagne environ 85 000 dollars. La compétition est diffusée 3 fois par semaine.

Khaldor : « Voici le studio. C’est ici que les commentateurs Ă©trangers s’installent. Le premier Ă©cran nous montre l’image de la tĂ©lĂ© et nous contrĂŽlons le second Ă©cran. De l’autre cĂŽtĂ©, il y a les commentateurs corĂ©ens et la production. LĂ , il y a les quatre cabines des joueurs. Elles ont l’air conditionnĂ©. »

Adel : « LĂ . C’est lĂ  que je veux jouer. J’ai regardĂ© pas mal de matches de GSL depuis la France sur mes Ă©crans de PC et lĂ  ce soir, je vais pouvoir voir des matches en direct. Et en plus, il va y avoir du lourd, parce qu’il va y avoir SK_MC qui va jouer. C’est peut-ĂȘtre le meilleur protoss mondial. En tout cas, il est trĂšs fort, trĂšs sympa. Je l’adore. Et donc, ça va vraiment me faire plaisir de pouvoir assister Ă  ces matches. Ah, il est obligĂ© de gagner lĂ . Je suis lĂ . Je vais essayer de le supporter, donc il va falloir qu’il gagne en tout cas. »

SK_MC, le champion d’Adel, c’est ce joueur. Il a dĂ©jĂ  gagnĂ© deux fois le tournoi de GLS et c’est une vraie star en CorĂ©e.
Il affronte Maru, un des plus jeunes pro gamers au monde. Il est ĂągĂ© d’à peine 14 ans.
Ces matches sont diffusĂ©s en prime time Ă  SĂ©oul et sont suivis sur Internet. L’audience de ces rencontres dĂ©passe rĂ©guliĂšrement le million de tĂ©lĂ©spectateurs. C’est le 2e sport le plus regardĂ© en CorĂ©e.

Ces rencontres sont aussi suivies par nombreux internautes dans le monde entier. Les commentateurs anglophones sont eux aussi des stars du gaming.

Adel : « Alors, là, je suis avec les deux shoutcasters américains Artosis et Tasteless, qui sont trÚs connus dans le monde.

Artosis : « Les pro gamers corĂ©ens sont sur le circuit depuis trĂšs longtemps. C’est vraiment un sport Ă©norme ici. Les Ă©trangers commencent Ă  peine Ă  s’y mettre. Les corĂ©ens ont vraiment une formidable Ă©thique du travail. »

Tasteless et Artosis commentent les matches depuis la création du tournoi en 2010. Ils font référence en terme de commentaires de jeux vidéo.

Tasteless : « Le plus important, c’est de bien connaĂźtre les stratĂ©gies, les styles de jeu, les joueurs. »

Artosis : « Ils faut ĂȘtre aussi passionnĂ©s par le jeu. Si tu ne t’intĂ©resses pas Ă  ce que tu commentes ça va finir par se voir. »

Lors de la suite du tournoi, le jeune Maru rencontre FHOz, un autre corĂ©en qui monte. Et au terme de plus de 2h d’affrontements, Maru Ă©choue. Une immense dĂ©ception pour ce jeune joueur, mais une grande satisfaction pour son adversaire.


Oz : « J’ai commencĂ© ma carriĂšre d’athlĂšte Ă  19 ans, aprĂšs le lycĂ©e. J’ai commencĂ© sur Starcraft 1 et ça fait un an et demi que je joue Ă  Starcraft 2. Je m’entraĂźne en moyenne 8h par jour. J’ai dit Ă  mes parents que je voulais ĂȘtre pro gamer aprĂšs le lycĂ©e. Ils Ă©taient totalement contre. Ils voulaient que j’aille Ă  l’universitĂ©. Ils me voyaient avec un travail stable comme tout le monde. Mais un dicton corĂ©en dit : ‘Les parents perdent toujours contre leurs enfants.’ Les miens ont fini par accepter mon choix. »

Oz et la plupart des pro-gamers en CorĂ©e vivent dans des gaming houses, des appartements mis Ă  la disposition des joueurs par leurs Ă©quipes pour qu’ils puissent s’entraĂźner.
Adel fini par retrouver un pro gamer français installé dans une gaming house de Séoul.

Adel : « Alors, là, on va retrouver Tod. Un des meilleurs protoss français. Donc, qui est pro sur Starcraft 2 depuis un moment et qui était trÚs connu sur Warcraft 3. Un trÚs bon joueur. Donc là, on est dans la gaming house Fnatic. Tu nous fais faire une petite visite ? »

Tod : « OK. Alors, lĂ , c’est la premiĂšre chambre, c’est lĂ  oĂč Night et moi on dort. C’est la plus petite, c’est la seule oĂč on est juste deux. Dans les autres chambres, il y a beaucoup plus de monde. LĂ , en bas c’est mon lit. LĂ , c’est un territoire un peu plus inexplorĂ©, vu que c’est l’équipe de League of Legends qui dort ici. C’est la plus grande des chambres. Ils n’ont pas l’air d’ouvrir les volets trĂšs souvent. »

La maison peut hĂ©berger de 5 Ă  plus de 10 personnes. Et mĂȘme si l’appartement est grand, l’hĂ©bergement est un peu spartiate. Il faut aimer la vie en communautĂ©. A ;lors pour simplifier la cohabitation de tous ces garçons, quelques rĂšgles ont Ă©tĂ© mises en place.
Tod est un des plus ĂągĂ©s de la maison. C’est lui qui rappelle au plus jeunes qu’ils sont lĂ  pour s’entraĂźner. Parce que la prioritĂ© dans la gaming house, c’est l’entraĂźnement.

Tod : « On se lĂšve. On mange si on a envie. Enfin, ça dĂ©pend. Chacun a ses habitudes. Et aprĂšs, ben on joue jusqu’à qu’on aille se coucher, quoi. Enfin, en mĂȘme temps, c’est pas vraiment du pur jeu. On fait beaucoup de pauses et tout ça. Surtout les corĂ©ens, ils aiment bien faire leur pause oĂč genre ils vont tous se poser dans la chambre et discuter. Un peu comme un feu de camp. Ici, c’est normal de beaucoup s’entraĂźner si on veut ĂȘtre fort et tout ça. Alors qu’en France, ce serait plutĂŽt mal vu, je pense. En France, un joueur qui joue beaucoup, directement on va se dire ‘Oh, il a un problĂšme, faut qu’il aille voir un psychologue et tout’, alors qu’en CorĂ©e, c’est vu beaucoup plus diffĂ©remment. Ca fait trĂšs longtemps qu’ils font ça. Y’a beaucoup de trĂšs bons joueurs professionnels. Ca passe Ă  la tĂ©lĂ© et tout ça, donc c’est surtout ça la plus grosse diffĂ©rence. »

Toutes les heures de travail, ça paye.
Ce jeune joueur corĂ©en s’appelle Alive. C’est l’un des pro gamers les plus douĂ©s du moment.
Cette ambiance particuliĂšre laisse Adel rĂȘveur et ça lui donne des idĂ©es pour la suite.

Adel : « Chuis lĂ , en CorĂ©e. Ca me laisse de plus en plus penser Ă  venir peut-ĂȘtre un jour ici, pour passer un peu plus longtemps. J’aimerai vraiment pouvoir venir m’entraĂźner ici, vraiment de maniĂšre intensive en gaming house. »

Pour terminer cette journée chargée, Tod propose à Adel de partir manger un barbecue.
A peine sont ils installĂ©s que les deux garçons sont rejoints par Kaldor et d’autres pro gamers Ă©trangers expatriĂ©s Ă  SĂ©oul.


La CorĂ©e du Sud est le pays des jeux vidĂ©os, mais c’est aussi le pays du manhwa, le cousin du manga japonais.
Et dans le domaine de la bande dessinée aussi, Internet est devenu incontournable.

Kamful est un jeune auteur de manhwa trĂšs populaire. Il est le premier de sa gĂ©nĂ©ration Ă  s’ĂȘtre fait connaĂźtre par Internet. Et aujourd’hui, il dessine de nombreux webtoons, des manhwas destinĂ©s Ă  ĂȘtre lus sur Internet, tablettes ou smartphones.

Kang Full : « Contrairement Ă  beaucoup d’autres pays, en CorĂ©e la culture d’internet est trĂšs dĂ©veloppĂ©e. Je pense que les manhwas sont largement en train de se digitaliser. Les manhwas sur papier sont en train de disparaĂźtre. Le web, c’est comme une galerie. Les manhwagas peuvent montrer leur travail sur internet. Quand le public aime un webtoon, il est publiĂ© sur papier. Les gens peuvent ensuite l’acheter. Ca marche comme ça. On peut dire que le web a remplacĂ© le rĂŽle des magazines. »

Le mot manhwa dĂ©signe aussi bien des BD corĂ©ennes que des films d’animation. Cette culture est si populaire que la ville de SĂ©oul lui a dĂ©diĂ© un musĂ©e.

Adel : « Donc lĂ , je viens de rentrer dans le musĂ©e. C’est vraiment sympa. On voit des personnages de manhwa vraiment partout. »

Ici aussi, le webtoon est mis Ă  l’honneur. Une façon moderne de faire Ă©voluer une culture centenaire.

Jin Myung Yi : « Le manhwa corĂ©en est nĂ© en 1909 dans un journal. Il n’y avait qu’un seul dessin. Dans les annĂ©es 20, on est passĂ© Ă  4 dessins. Le tout dernier genre de manhwa, le webtoon existe ici depuis 2003. Des auteurs comme Kang Full et Kang Doha ont commencĂ© Ă  montrer leur travail sur internet. Le webtoon permet Ă  beaucoup d’auteurs d’avoir une bonne visibilitĂ©. »

Un peu plus loin, le musĂ©e propose une activitĂ© ludique pour dĂ©couvrir l’univers du manhwa : crĂ©er un petit personnage en pĂąte Ă  modeler et rĂ©aliser un film d’animation.
Adel se prend au jeu et décide de fabriquer Pucca, un petit personnage bien connu, originaire de Corée du Sud.

Pucca est l’un des personnages les plus cĂ©lĂšbres du pays et Adel a la chance d’ĂȘtre reçu par son crĂ©ateur.
Il lui présente ses petits nouveaux personnages : les Cannibals.

Adel : « Ravi de vous rencontrer. »

Calvin Kim : « Les personnages sont surtout des chiens et des chats. Ici, c’est OZ. A cause de ses yeux bizarres. Mimi a le syndrome de la princesse. Comme elle est toujours belle, elle se prend pour la princesse. Mais quand elle en a marre, elle remue sa tĂȘte dans tous les sens. C’est le personnage prĂ©fĂ©rĂ© du public. Ulli a toujours faim, une faim sans fin. Il essaie toujours de manger n’importe quoi. »

Ces personnages sont trĂšs mignons, mais la CorĂ©e du Sud, ce n’est pas toujours le pays des Bisounours.

Le tekken est un art martial qui peut se surprendre quand on le découvre pour la premiÚre fois. Mais derriÚre ce cÎté un peu loufoque se cachent des techniques de défense trÚs efficaces.

Mum YoungCeoul : « On dit que le taekkyon est pratiquĂ© par nos aĂŻeux depuis plus de 10 siĂšcles en CorĂ©e. Les autres arts martiaux sont utilisĂ©s dans des situations dangereuses pour blesser l’adversaire. Le taekkyon est au contraire l’art de contrĂŽler l’adversaire en Ă©vitant de le blesser. Les sons que vous avez entendus pendant le cours ‘Ik ! Ek ! Ik ! Ek ! Ik ! Ek !’, sont des onomatopĂ©es pour marquer la surprise. Quand vous ĂȘtes surpris, l’énergie peut s’arrĂȘter de circuler. ‘Ek !’ Ce sont implosif marque cet arrĂȘt. Quand l’énergie circule Ă  nouveau, vous entendez le son ‘Keuuuu !’ L’énergie repart avec ce son circulaire ‘Keuuuu !’. »

Pour mieux comprendre les techniques de cet art martial, Adel part se mettre en tenue. Espérons que ses adversaires seront indulgents.

Adel : « Ben, chuis prĂȘt Ă  pratiquer le tekken je crois. Je me suis pas Ă©chauffĂ©, j’ai un peu peur. »

Mum YoungCeoul : « Je vais vous apprendre les techniques de base du taekkyon. Ik ! Ek ! Ik ! Ek ! »

Le tekken demande une bonne maĂźtrise de la respiration, mais aussi un sacrĂ© jeu de jambes. Il faut savoir aussi mettre toute son Ă©nergie et c’est pas forcĂ©ment facile.

Adel : « J’ai cru que j’allais m’envoler. »

AprÚs une bonne douche, Adel part assister à une nouvelle compétition de gaming au dernier étage de ce centre commercial au centre de Séoul.


Et plus d’une heure avant le show, il y a une sacrĂ©e queue.

Adel : « Moi, je fais pas la queue. Faut que je prenne le wall of fame. »

Les plus grandes stars du game coréen sont passées par ici.

Ce tournoi est télévisé.

Adel : « L’infrastructure, le matĂ©riel, l’organisation, tout ça
 En France, c’est un autre niveau quand mĂȘme. Il y a Ă©normĂ©ment de projecteurs, de camĂ©ras, du vrai, du gros matos quoi. On sent que c’est des budgets qui sont dus au fait que c’est vachement mĂ©diatisĂ©. »

M. Wie est le producteur de ce tournoi lancĂ© il y a quelques mois Ă  peine. Et s’il a dĂ©cidĂ© de financer l’évĂ©nement, c’est qu’il a flairĂ© la bonne affaire.

Wie Young Kwang : « Le e-sport en CorĂ©e s’est dĂ©veloppĂ© avec les matchs tĂ©lĂ©visĂ©s en direct. Ca montre le potentiel de ce sport. Il se place directement Ă  cĂŽtĂ© des autres sports plus traditionnels. Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de sports apprĂ©ciĂ©s aux quatres coins du monde. Les gens apprĂ©cient le baseball ou le football en fonction de leur pays d’origine. Mais pour le e-sport, il n’y a pas de frontiĂšre. Les gens du monde entier peuvent jouer ensemble et partager. Je vois un avenir prometteur pour le e-sport.Un jour, je pense qu’on pourra comparer le business et la culture du e-sport au championnat anglais de football oĂč Ă  la Major League de baseball. »

Le tournoi d’aujourd’hui oppose une Ă©quipe amĂ©ricaine Ă  une Ă©quipe corĂ©enne. Le jeu se joue Ă  5 contre 5. Les spectateurs sont venus nombreux encourager l’équipe locale, mĂȘme s’ils ne sont pas favoris. Cette jeune fille s’est mĂȘme dĂ©guisĂ©e pour soutenir son Ă©quipe.

AprĂšs plus de 3h de match, les corĂ©ens arrivent finalement Ă  battre leurs adversaires. Le public s’enflamme pour saluer ces hĂ©ros.

ETAPE 3 : Filmer et publier ses découvertes

Parfois, la fureur des éléments permet de faire de belles découvertes.

Adel : « Dehors, il pleut des trombes d’eau. C’est un peu galĂšre. Chuis trempĂ©. Et lĂ , on s’est rĂ©fugiĂ©s dans une superbe expo de calligraphie corĂ©enne. On va essayer d’apprĂ©cier cette superbe calligraphie corĂ©enne. »

« Donc lĂ , fin de journĂ©e. Il faut essayer de balancer toutes les photos sur le net, pour qu’elles puissent ĂȘtre utilisĂ©es sur les diffĂ©rents rĂ©seaux sociaux. »

Heureusement, en CorĂ©e, la connexion est extrĂȘmement rapide, alors l’envoi est efficace.
C’est dĂ©jĂ  l’heure du dĂ©part. Il est temps pour Adel de dire au-revoir Ă  la CorĂ©e, mais il n’en a pas encore terminĂ© avec le gaming.
Retour à Paris, dans quelques jours aura lieu dans cette salle un grand tournoi de Starcraft, L’Iron Squid.


L’évĂ©nement est commentĂ© par Pomf et Thud, les plus cĂ©lĂšbres commentateurs francophones de jeux vidĂ©os. Ils veulent faire de ce tournoi un vĂ©ritable show.

Thud : « Notre prioritĂ© Ă  court terme, c’est de faire le show, que les gens ils aient le smile, qu’ils soient chauds, qu’ils crient. »

Thud : « Il faut bien voir que l’eSport francophone, c’est dur de faire des estimations, mais on peut considĂ©rer que tous les soirs il doit y avoir comme 300 000 ou 400 000 vidĂ©os d’eSport, Starcraft II, League of Legends, etc, qui sont visionnĂ©es tous les jours. Et 400 000, quand on y rĂ©flĂ©chit, c’est un petit mĂ©dia, quoi. »

Thud : « Il faut bien voir que l'eSport francophone, c'est dur de faire des estimations, mais on peut considérer que tous les soirs il doit y avoir quelque chose comme 300 000 ou 400 000 vidéos d'eSport. Par exemple Starcraft 2, League of Legends, etc, qui sont visionnées tous les jours. Et 40 000, quand on y réfléchi, en fait c'est un petit média. »

Pomf : « Ce que j'aimerai pouvoir faire, ça serait d'aller dans un bar avec des potes et que ça soit pas un 'événement', que ça pas extraordinaire de voir du Starcraft à la place du criquet ou du rugby, qui moi personnellement m'ennuient plus qu'autre chose. »

Deux jours plus tard, Adel fait partie de la foule qui se rend Ă  L'Iron Squid.
Il retrouve ses fans et croise un peu plus loin un visage trĂšs connu.

  • Kyan : « Salut Adel, ça va ? »
  • Adel : « Ca va bien ? »
  • Kyan : « Ouais, carrĂ©ment. »
  • Adel : « Alors, j'ai entendu dire que tu Ă©tais avec un protoss ? »
  • Kyan : « Voici un ami qui est protoss. »

L'acteur de la série Bref est un gros gamer et un fan de Starcraft 2.

  • Adel : « Alors, ça fait combien de temps que tu dĂ©fends les couleurs d'Aiur ? »
  • Kyan : « Ca fait maintenant
 99
 98... »
  • Joueur : « Ouais, Starcraft premier du nom, c'est sorti en 98. »
  • Kyan : « Ouais, voilĂ . »
  • Adel : « Est-ce que tu penses, toi, de ton point de vue, que l'image du eSport en France commence Ă  se dĂ©velopper, etc ? »
  • Kyan : « Ca a toujours Ă©tĂ© un peu mes Ă©checs Ă  moi, tu vois. C'est un sport, cĂ©rĂ©bral, technique et c'est un truc que j'aime vraiment regarder. Je regarde pas de foot. Je regarde des matches de Starcraft. C'est mon truc Ă  moi. »

Les 2 500 places du Rex ont été vendues trÚs rapidement et certains fans sont venus de loin pour assister au tournoi.
Au programme, plus de 10 heures de matches, le tout orchestré par Pomf et Thud, les Rolland et Larqué du jeu vidéo. Leur idée, c'est de faire de ces tournois des événements divertissants pour ouvrir l'eSport à un large public.

Pour y arriver, il font appel Ă  des guests, comme Kyan ou Yacine, une Ă©norme star du gaming. Il est le premier Ă  s'ĂȘtre parti en CorĂ©e du Sud. AprĂšs sa carriĂšre de gamer, ils s'est reconverti dans le poker. Aujourd'hui, il est tout simplement n°1 mondial.

Adel : « Alors, là, on va avoir la chance de pouvoir interviewer Elky Le premier pro gamer français, qui était à l'époque sur Starcraft 1 et c'est là que ça se passe. »


Elky : « Par rapport Ă  mon Ă©poque, je me rappelle, ben euh, on en parlait avec un tout Ă  l'heure, les gros tournois, c'Ă©tait un salle de jeux en rĂ©seaux et y'a un mec qui passait derriĂšre et qui nous regardait jouer en fait. Alors, que là
 LĂ , ça n'a rien Ă  voir. C'est vrai que l'Ă©vĂ©nement du streaming et toutes les avancĂ©es technologiques, ça aide aussi Ă©normĂ©ment Ă  l'accĂšs Ă  ça. Donc, c'est super. C'est le genre d'Ă©vĂ©nement, c'est super pour mĂ©diatiser ça et pour le rendre au plus grand public. Le fait de faire du spectacle en mĂȘme temps, je pense que c'est une super idĂ©e, parce qu'aprĂšs, c'est
 Ca rend plus accessible Ă  tout le monde. MĂȘme des mecs qui jouent pas forcĂ©ment, qui aiment bien voir les spectacles et qui prennent intĂ©rĂȘt. Et c'est ça qui est super. »

CÎté tournoi, les 4 finalistes présents aujourd'hui sont tous coréens. Parmi eux, se trouve Alive, le jeune joueur croisé à la gaming house de Séoul.

Adel : « Pourquoi les coréens sont si bons ? Alors, moi j'ai évidemment mon avis. C'a fait un moment que j'ai mon avis là dessus. Mais depuis que je suis allé en Corée, c'est vrai que j'ai pu voir qu'ils ont un entraßnement particulier et un état d'esprit de gagnant. Ils sont focus sur l'entraßnement et en tout cas sur le jeu. On voit vraiment qu'ils jouent beaucoup, qu'ils jouent beaucoup. Plus que les européens en tout cas. Et ça paye en fait. »

À l'issue du tournoi, c'est finalement MMA qui l'emporte. Il repart en corĂ©e avec les 12 500 dollars promis au vainqueur. On n'est pas encore au niveau des cash prices sud corĂ©ens, mais par contre, l'ambiance est bien lĂ .


La finale a été suivie en direct sur Internet par 52 000 personnes. Autant de spectateurs potentiels pour assister à un prochain tournoi.

L'eSport français a lui aussi un bel avenir devant lui.

L'eSport fait vivre - Un nouveau phénomÚne

Un nouveau phénomÚne

Cette rencontre entre le sport et les jeux vidĂ©o en rĂ©seau prend une ampleur phĂ©nomĂ©nale : avec 100 millions de joueurs mensuels, des gains de 25 000 euros par mois pour certains joueurs, une plateforme de diffusion rachetĂ©e un milliard de dollars par Amazon, une Ă©quipe aux couleurs du PSG, l’eSport est passĂ© en premiĂšre division.

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Profession Gamer

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Ils sont suivis par des dizaines de milliers de fans Ă  travers le monde. Les joueurs professionnels sont passĂ©s en dix ans de leur chambre aux stades plein Ă  craquer. Ces anciens amateurs s’entraĂźnent aujourd’hui comme de vĂ©ritables sportifs encadrĂ©s par une armada de coachs, ils n’ont plus qu'un objectif : leur performance.

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Un sport nouvelle génération

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Football, course, jeux de tir
 Les jeux en rĂ©seau obĂ©issent tous au mĂȘme impĂ©ratif : divertir, tout en dĂ©fiant. Pour les Ă©diteurs, il faut sans cesse renouveler le plaisir du jeu, sans pour autant lasser le public. Comment font-ils ? DĂ©couverte du "game design" – oĂč l’ensemble des rĂšgles qui rĂ©gissent un jeu, avec Baptiste Herbert, journaliste chez Gamekult.

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L’eSport transcende les frontiĂšres, les sexes et les Ăąges et rassemble des joueurs aux quatre coins du monde, rassemblĂ©s en communautĂ©s, Ă©radiquant la vision recluse qu’on a pu, dans le passĂ©, porter sur les gamers. Fini les "geeks" : des pĂšres de trente-cinq ans aux plus petits, la communautĂ© ne cesse de s'agrandir.

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Il faut se positionner sur la scĂšne eSport. Le Paris Saint-Germain l’a bien compris, il a achetĂ© une Ă©quipe de jeunes joueurs pour reprĂ©senter la France. Si pour l’instant, les sponsors financent en grande partie l’industrie du jeu en rĂ©seau, la notoriĂ©tĂ© grandissante de ses stars viendra bientĂŽt rĂ©volutionner un modĂšle Ă©conomique encore instable, mais incroyablement lucratif.

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l y a besoin d’une mise Ă  jour
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Quand le corps lĂąche, les professionnels reprennent la main. Le jeu en rĂ©seau, sport d’endurance, peut mobiliser un joueur de huit Ă  douze heures par jour, il est aujourd’hui encadrĂ© par ses propres prĂ©parateurs sportifs. Au plus haut niveau, l’exigence physique devient indispensable et sert mĂȘme d’exemple Ă  une communautĂ© en pleine Ă©volution.

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Lorsque les finales masculines attirent plusieurs milliers de spectateurs dans les arĂšnes, leurs homologues fĂ©minines doivent se contenter d’une grosse centaine de spectateurs
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Avec un public potentiel estimĂ© Ă  900 millions de spectateurs, l’eSport est au centre de toutes les attentions. Mais les fans, longtemps mal vus par les mĂ©dias traditionnels, comme la nouvelle gĂ©nĂ©ration de journalistes et commentateurs sportifs, ne voient pas l’intĂ©rĂȘt de quitter les plateformes interactives Web qui les ont vus grandir.

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Et demain ?

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OĂč en serons-nous dans dix ans ? C’est la question ultime. Avec le dĂ©veloppement ultra-rapide des technologies, le paysage de l'eSport peut changer du tout au tout, mĂȘme si beaucoup y voient une manne inĂ©puisable de revenus. Quant aux joueurs, adulĂ©s par les fans, ils semblent engagĂ©s sur la voie du vedettariat, comme les plus grandes stars actuelles.

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Le documentaire sur les coulisses du monde du jeu vidéo

Level Up

DĂ©couvrez le film Level Up produit par PayPal, prĂ©sentant quatre entrepreneurs français du jeu vidĂ©o vivant de leur passion : le streamer ZeratoR, le joueur d’e-sport Yellowstar, Khao du studio indĂ©pendant Piranaking et l’enfant prodige du streaming Domingo.

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le succĂšs dans les coulisses de l'eSport

VITALITY NEO

Si aujourd'hui Fabien 'Neo' Devide est aussi connu c'est surtout pour son rÎle de co-fondateur et de co-dirigeant de la Team Vitality, l'équipe e-sport française la plus populaire.

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