Crédits : Paypal France

Découvrez le film Level Up produit par PayPal, présentant quatre entrepreneurs français du jeu vidéo vivant de leur passion : le streamer ZeratoR, le joueur d’e-sport Yellowstar, Khao du studio indépendant Piranaking et l’enfant prodige du streaming Domingo.

Le documentaire sur les coulisses du monde du jeu vidéo

Quand je parle d'être un pro du jeu vidéo aux gens, ils me demandent souvent si j'ai un travail. Ils me demandent si je mange pas trop de pizzas. Ou ils ont d'autres clichés dans la tête.
Il y a 10 ans, quand on parlait du jeu vidéo, c'était très mal vu. On pensait à quelqu'un qui passait des heures et des heures devant son ordinateur, qui était pas forcément sociable.

En 2016, plus d'un français sur deux joue aux jeux vidéo.
L'industrie du jeu vidéo a dépassé celle du cinéma et de l'audiovisuel.
En France, des milliers de gamers professionnels jouent en direct sur Internet.
Leurs fans les soutiennent en leur envoyant des dons avec PayPal.

Zerator : « Et bonjour à toutes et à tous ! Bienvenue sur la Zerator télévision ! J'espère que vous allez bien, que vous avez passé un bon weekend. »

« Quand j'étais jeune, j'allais beaucoup dans un cyber café. Je commençais à avoir des premières émotions pour les joueurs pros. Mais moi, j'admirais certains joueurs. J'étais fan en fait de certains joueurs de Counter Strike. À l'époque c'était rigolo parce que par rapport à maintenant, l'échelle est ridicule. En gros, ils avaient peut-être 30 fans en France, des élitistes qui faisaient des lans. Dont moi. »

  • Zerator : « Je lance quel jeu là ? »
  • Joueur 1 : « Lineage »
  • Joueur 2 : « Hahaha ! »
  • « C'est un style assez, absolument… ? »
  • « Attendez ! »
  • « Oh non ! Il s'est pas fait… ? »

Zerator : « Entre 2000 et 2005, les premiers sites web qui parlaient de compétition de jeux vidéo commençaient à peine à sortir. Y'avait aucune médiatisation, puisqu'il n'y avait pas de retransmission de matches. Y'avait pas de web TV. Donc, y'avait rien en fait. À l'époque, personne pouvait en vivre. Là, je te parle de 2010, 2011. C'était pas comme aujourd'hui où tu peux voir à Paris, dans le métro « Le SWC au Zénith », où effectivement ça a pris une ampleur dingue. Et c'est vrai que ça a mis un peu de temps à démarrer et ensuite on a assisté à l'explosion à laquelle on assiste encore aujourd'hui. »


Yellowstar : « La crainte de mes parents était que mon frère et moi on deviennent obsédés, parce qu'ils voyaient, que, ben dès qu'ils rentraient du travail, ils nous voyaient jouer. Ils nous voyaient pas faire nos devoirs et du coup ils étaient là 'Oh, vous jouez encore ! Ça serait bien de vous concentrer, allez lire des livres, allez travailler ! ' tout ça. Puis nous on était là 'Mais on a déjà tout fini'. »

  • Papa de Yellowstar : « Ohhhh ! »
  • Yellowstar : « Alors ça va ? »
  • Papa de Yellowstar : « Ça va toi ? »
  • Yellowstar : « Ça va et toi ? »
  • Papa de Yellowstar : « Oui. T'es bien arrivé ? »

Yellowstar : « Heureusement qu'on avait ces bonnes notes, justement pour appuyer nos paroles. Mais on sentait qu'ils avaient plus envie de nous emmener en tournoi de sport plutôt qu'en tournoi de jeux vidéo. Lors de ma première compétition, c'était pas facile de convaincre mes parents, parce que d'une part, j'avais 15 ans, fallait se déplacer.
Ils avaient pas forcément le temps de m'y amener. Mes parents ont finalement accepté. C'est cool, j'ai décroché une 3e place. J'étais vachement heureux. Et au bout de d'un moment, en jouant aux jeux, je me suis rendu compte que j'avais quand même un certain niveau et que peut-être un jour j'allais pouvoir participer à des plus gros tournois, à l'international. Ou peut-être que je pouvais devenir très très bon, mais j'étais convaincu que je pouvais toujours pas en faire mon métier. »


Khao : « J'ai beaucoup joué à Quake.
Et pendant les 6 ou peut-être les 12 premiers mois, beaucoup considèrent que j'étais le meilleur joueur ou un des meilleurs joueurs de Quake III en France.
À ce moment là, le jeu professionnel, le eSport était pas du tout assez développé pour en vivre. Les jeux online où y'a de la compétition, t'es en permanence avec d'autres personnes. Donc, nous, c'était hyper social. On se voyait hyper souvent le wee-kend.
Et du coup on s'est retrouvés à jouer avec d'autres gens dans les salles de jeux en réseau. On s'est dit 'Mais pourquoi on ferait pas ça ?' parce qu'en fait, y'avait aucun moyen qu'on en fasse notre métier.
Mais par contre, créer des salles de jeux en réseau et montrer tout ce qu'on savait sur le jeu, jouer avec d'autres joueurs, leur expliquer comment ça marche, ben ça nous paraissait quelque chose de possible pour le coup. »


Domingo : « J'ai été très attiré par le jeu vidéo. Mais ce qui a fait la différence, c'est qu'on pouvait se mesurer les uns aux autres dans le jeu vidéo. Et c'est ça donc qui m'a vraiment transcendé, c'est ben de toujours essayer d'être le meilleur. »

Domingo et ses amis :

  • « T'es bon sur celui là, Black Ops ? »
  • « Il es pas mal, ça peut être cool. Ça peut être… Vous avez déjà joué ou pas ? On est partis ! On est partis pour un petit game ! »
  • « C'est quoi les touches ? »

Domingo : « Du coup à un moment c'était compliqué de gérer justement toute cette patience, ce temps que ça prenait.
Parce que c'est clair que le côté compétition c'est très bien, on a envie d'être le meilleur. Mais qui dit envie d'être le meilleur, dit aussi beaucoup de temps à passer sur les jeux.
Là dessus, j'en suis très reconnaissant à mes parents, qui ont réussi un petit peu à me canaliser, à me faire doser les choses. »

Domingo et ses amis :

  • « Cest dommage, c'est dommage. Mauvais positionnement ! »
  • « Mais non ! »

Domingo : « Et la passion au final a toujours repris le dessus, mais positivement, puisque j'ai réussi à être diplômé de mon bachelor de mon école de commerce. J'ai arrêté après pour être streamer à plein temps. »

Domingo et ses amis :

  • « Bien joué ! »
  • « Beau gosse! »

Domingo : « Mais voilà, toujours cette passion qui, même si je repoussais, ça revenait. Et c'est là que je me suis dit au final, ça sert à rien de repousser un truc qu'on aime. On n'est pas obligé de se détruire à faire quelque chose. On peut en faire quelque chose d'intéressant. À l'époque, j'ai jamais pensé pouvoir vivre de ma passion. »

«Allez, go, on va lancer le live. Hop ! Et bonjour tout le monde ! J'espère que vous allez bien. On se retrouve aujourd'hui en cette journée du jeudi. Allez, on est partis dans cette petite game avec Lee Sin Jungle. Du coup, on va tester une nouvelle route. Donc, assez efficace, qui marche plutôt pas mal pour le moment. Un champion plutôt fort, bien évidemment. »

« Donc dans la ligne de… Ouais, celle là… Fisher attack, j’ai pas d’actif moi de mon côté. Est-ce que tu peux regarder ? »

« J’en ai pas. A mon avis, on les a mis dans l’objet directement. »


Khao : « Je regrette rien de la salle de jeux en réseau. Je me suis amusé de fou. On a fait des trucs géniaux. On a rencontré plein de monde.
Mais à la fin, on a fait faillite. Ensuite, j’ai un ami qui me dit ‘Ok, on veut faire un MMO et on aimerait bien t’engager en tant que game designer, mais plutôt spécialiste joueur’. J’ai toujours rêvé d’être game designer, go.
Pendant 5 ans on a fait des jeux. On a fait faillite. Et aujourd’hui, on fait un nouveau jeu. Et en fait, de toute cette expérience, on a esquivé les gros gros problèmes où j’ai dit ‘Non, ça faut pas y aller.
Vous inquiétez pas, écoutez mon conseil, on va pas aller dans cette direction là. J’ai déjà vécu ça et c’est pas bon. C’est pas là où il faut aller.’ »

  • Khao : « Tu penses qu’on va faire quoi dans Last Fight 2, Bastien ? »
  • Bastien : « Alors, déjà, y’aura un mode online. »
  • Khao : « Ensuite ? »
  • Bastien : « On va refaire un peu les designs. »
  • Khao : « Tu penses à quoi comme designs ? »
  • Bastien : « On va mettre des armures, des trucs rigolos. »

Khao : « Lorsque Bastien, Michaël et Balak ont commencé à faire en fait la bande dessinée Blastman, ils se sont dit ‘Go, go !
On va faire un jeu vidéo, faut qu’on fasse quelque chose !’ Je leur ai dit ‘Mais vous êtes tarés les mecs, il faut, enfin, c’est difficile de faire un jeu vidéo.’ ‘Ouais, ouais, ça marche ! Débrouille toi, chuis sûr qu’on va y arriver’.
Du coup, dès le début, avec la bande dessinée, on s’est dit ‘Ok, Go, il faut qu’on fasse les choses les mains dans la main, les trois auteurs nous ont aidés du début à la fin dans le jeu vidéo.
Du coup, j’ai contacté des gens avec qui je m’entendais bien, avant dans les boulots et qui avaient à ce moment là pas de boulot et je leur ai dit ‘Hey, est-ce que ça vous dit de créer une boîte et faire les fous et faire un jeu vidéo basé sur Lastman ?’ Et chuis tombé sur une ou deux personnes qui m’ont dit ‘Mais grave, allons-y ! Faisons ça, essayons en tout cas.’ »

  • Khao : « Salut ! »
  • Domingo : « Salut ! »
  • Zerator : « Yoooo ! Ca va ou quoi ? »
  • Khao : « Mais bien sûr ! Allez, installez-vous. »
  • Zerator : « Ben écoute, moi je prends cette manette. »
  • Domingo : « Vas-y, go. On va se mettre sur la gueule. »
  • Zerator : « Chuis où moi ? Chuis sur la gauche. »
  • Khao : « Donc en gros, là, le jeu il est basé sur la BD de Lastman. Du coup, y’a les deux personnages principaux, enfin, en tout cas les personnages qui sont dans la BD, c’est Richard et Duke. »

Domingo : « Au tout début, je me suis lancé dans le stream parce que je regardai des streamers. Et vraiment, je me suis dit ‘Ca a l’air trop cool quoi, ils parlent aux gens, ils s’amusent,ils nous font passer du bon temps.
Pourquoi est-ce que je le ferais pas ? Parce que c’est ça l’avantage, c’est que moi aussi j’ai une chambre, j’ai un PC, j’ai une cam, je peux le faire. Et donc, du coup, je me suis lancé. A l’époque, j’étais encore en 3e année d’école de commerce et je streamais tous les soirs en rentrant chez moi, 30 jours sur 30. »

« Donc, avance cette route, qui est vraiment pas mal du tout. On… ? Le redbuff ? qui le finira. »

« Si tu veux streamer régulièrement, en streamant chaque jour et que t’as ton métier à côté, c’est très difficile de le faire dans le long terme et de manière régulière. Donc, je me suis dit on va essayer de, d’impliquer les gens et donc du coup heureusement que la communauté a suivi. Ca a été un peu le stream participatif, on va dire. »

  • Domingo : « C’est un jeu de combat, donc euh. »
  • Yellowstar : « Salut les gars, ça va bien ? »
  • Zerator : « Yellow ! Ça va ? Désolé, chuis dans mon match. »

Zerator : « Moi, j’ai une carrière entre guillemet dans ce métier ‘très bizarre’, parce que j’ai toujours fait des choix hyper risqués. Mais à la fois, je sentais que c’était le moment. J’avais l’impression que ça avait été à ce moment là que je devais le faire et comme ça qu’il fallait le faire.
Quand je lance ma chaine perso, je prévois de le faire un soir. Et donc, j’avais pas peur, parce que je m’attendais à rien. En gros, je savais pas. Pour moi, je pouvais faire 500 personnes, 1 000, 5 000, 10 000. J’en avais aucune idée en fait.
Et je lance ma chaine et en fait on a fait 18 000 viewers. Euh, c’était la folie. La plus grosse audience que j’avais faite, c’était, je pense, 12 000 avant ça. Genre, dans toute ma carrière, pendant 4 ans.
Le but c’est de pas mourir. Ah. Bon, là par contre, on est morts à 200 %. »

Domingo : « J’ai beaucoup discuté avec notamment encore une fois Zera, qui lui était en mode ‘Mais go ! Vas-y leave ! Rejoins moi, c’est trop cool l’indé et tout !’ J’étais en mode ‘Mais Zera, enfin, mais on n’est pas au même niveau quoi, c’est à dire que t’es beaucoup bic plus que moi.
Je me disais mais si je fais mon live de lancement sur Twitch, j’espère, enfin, mes potes me disaient ‘Tu vas peut-être faire 2 000, 3 000’ et moi j’étais en mode ‘Bon, ben si je fais 5 000 déjà, chuis content !’ Donc, j’ai vraiment beaucoup discuté et puis à un moment, je me suis dit ‘Bon, je tente.’ Et du coup, je me suis lancé. Le premier live, j’ai fait 15 000 personnes et j’étais en mode ‘Bon, ben, c’est réussi.’ »


Yellowstar : « Je joue à League of Legends. J’ai commencé à comprendre que le jeu se développait encore et encore, à une vitesse phénoménale. Et en janvier 2013, y’a une équipe qui m’a approché et qui me dit ‘On t’offre l’opportunité de pouvoir devenir joueur professionnel.’ En gros, y’a beaucoup de conditions. Il faut que tu viennes vivre en Allemagne.
Il faut que tu quittes le domicile parental par conséquent. Pouvoir vivre de sa passion, c’est comme un rêve, parce qu’on va pas voir le temps passer. Si on est bon, c’est encore mieux. Et en plus de ça, on fait ce qu’on aime. Et la chose la plus dure, c’était de dire à mes parents ‘Bon, ben voilà, on m’a offert un contrat. Je vais devoir arrêter les cours. Peut-être que je vais passer à côté de quelque chose de gros.’ J’ai expliqué la situation à mes parents.
Ils ont fait ‘Ben écoute, nous ce qu’on veut, ben c’est que tu sois heureux et que tu réussisses, tout simplement. Suis tes rêves.’ J’étais heureux. J’étais conscient de la chance unique qui s’était offerte à moi. Et en plus de ça, on arrive à décrocher le titre européen, à plusieurs reprises. On est contents.
On a la foule qui vient nous voir, qui nous applaudit. On commence à être connus. Enfin, y’a énormément de choses positives. Mais à côté de ça, on sait qu’on fait quand même pas mal de sacrifices. On s’entraîne énormément. On n’a pas forcément de vie privée, vu qu’on habite tous ensemble. Mais on fait ce qu’on aime. On réussit. On fait des performances au championnat mondial. 5 titres européens sur 6. Chuis wouaou, c’est super. »


Khao : « On est à la fin. Le jeu va sortir. On se dit ‘Qu’est-ce qui va se passer après ?’ On n’en a aucune idée. Et du coup, j’appréhende à mort. Je me demande ce qui va vraiment se passer. En plus, c’est hyper proche. C’est vraiment juste à côté. Mais je m’imagine ce qui peut arriver. Et j’ai aucune idée de ce qui va arriver. Et donc, j’ai hâte. »

LAST FIGHT

  • Domingo : « C’était super sympa en tout cas. »
  • Khao : « Merci. »
  • Domingo : « Merci à toi, c’était bien cool. »

Zerator : « Quand j’ai fait les 18 000 personnes à l’inauguration, je me suis dit ‘Bon, voilà, les gens ont pété un câble, tout le monde parle de ça dans ce milieu là.
Du coup là j’ai une audience maximum qui n’arrivera plus jamais.’ En fait, là où j’ai senti que ça a basculé, c’est quelques mois plus tard quand j’ai organisé la finale d’une compétition de Trackmania. Sur cette compétition là, on a fait 15 000 auditeurs. 15 000 viewers. Et là, je me suis dit ‘Là, il se passe quelque chose.’ Je me suis dit ‘C’est vraiment peut-être le déclic de ma carrière’ entre guillemets.
En gros, j’étais dans ma chambre, après j’étais dans des bureaux. Après, j’étais dans ma chambre, mais avec une audience de salle de spectacle. Là, on va faire une salle de spectacle. Après, pourquoi pas de plus en plus de grandes choses.
Et donc, c’est vrai que ça grossit vraiment un peu hors de notre contrôle parfois. Mais c’est ça qui est excitant, ce qui est amusant. Puisqu’en fait on avance avec le métier qu’on a créé. »

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